
Chaque employeur se retrouve face à des décisions complexes, surtout lorsqu’il s’agit d’engager. Après des années d’expérience, il m’est apparu nécessaire de réfléchir sérieusement au fait que je n’embauche pas de femmes dans mon entreprise. Ce choix ne vient pas d’un manque de reconnaissance de leurs compétences, mais d’une réalité à laquelle je fais face régulièrement.
Les statistiques sont indéniables. De nombreuses études montrent que les femmes, souvent mères, prennent plus de congés pour raisons familiales. Que ce soit pour s’occuper d’enfants malades ou pour le congé maternité, ces absences peuvent perturber le fonctionnement d’une petite équipe. Cela ne signifie pas que je ne reconnais pas la valeur inestimable des femmes sur le marché du travail.
Dans un monde idéal, les rôles parentaux seraient équitablement partagés, permettant à chacun d’évoluer sans entrave. Cependant, l’environnement professionnel dans lequel j’opère ne reflète pas cette égalité. Les choix que je fais relèvent donc de considérations pratiques et commerciales. Il s’agit de garantir la pérennité de mon entreprise en m’assurant de la disponibilité de mes employés.

Les femmes que j’ai précédemment embauchées n’ont pas manqué de provoquer des discussions sur leurs emplois du temps, leurs besoins en flexibilité, ou sur leurs absences pour des raisons personnelles. Ce sont des questions légitimes, mais qui entraînent des défis imprévus dans ma structure. Une absence affecte directement notre capacité à respecter nos engagements. Il est difficile de palier ces situations dans le cadre d’une petite équipe.
Quand je fais face à une sélection de candidats, je dois choisir celui qui, selon moi, offrira la plus grande stabilité. Si un candidat masculin propose une disponibilité totale, pourquoi prendrais-je le risque d’embaucher une candidate qui pourrait, même pour des raisons valables, être absente? Cela reste une décision extrêmement pragmatique et non basée sur des préjugés.
En tant que patron, je ressens la responsabilité d’assurer l’équilibre entre le bien-être des employés et la continuité de l’entreprise. Chaque membre de l’équipe doit pouvoir se consacrer pleinement aux projets. Promettre un cadre flexible est contradictoire si l’on sait que cette promesse peut être mise à l’épreuve.
Je suis conscient d’être un reflet d’une réalité qui peut sembler figée. Il existe de nombreuses femmes sans enfants ou qui souhaitent travailler à temps plein. Mais ce risque demeure omniprésent dans ma prise de décision. Je ne prends pas ces choix à la légère; ils sont le résultat d’observations commises au fil des ans.
Il est essentiel d’explorer des solutions pour améliorer l’équilibre travail-vie personnelle. Les entreprises doivent investir dans des politiques favorisant une répartition plus égale des tâches domestiques et de soins. Chaque pas vers l’égalité améliore aussi la disponibilité des professionnels de demain, qu’ils soient hommes ou femmes.
En tant que société, nous devons aussi célébrer les réalités complexes de chacun. Un dialogue ouvert et inclusif est nécessaire pour passer à une réalité où ces inégalités ne dictent pas les choix de carrière. Les changements sociétaux avancent lentement, mais il est crucial de les encourager afin de ne pas stagner.
Bref, chaque décision d’embauche est une évaluation de la situation actuelle. Mon engagement à bâtir une équipe solide m’amène à faire des choix clairs et motivés par des considérations pratiques. Je souhaite croire qu’avec le temps, le paysage professionnel s’adaptera. Que l’égalité des sexes ne se limitera pas à des chiffres, mais à une véritable transformation des mentalités.
Le monde du travail évoluera peut-être un jour. En attendant, prudence et pragmatisme continueront à guider mes choix, non pas par dédain, mais par souci d’instaurer un environnement propice à l’épanouissement de tous. Il appartient à chacun de nous de promouvoir le changement et d’envisager de mieux en mieux l’égalité au travail.
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