Sologamie : un acte d’amour pour soi-même

Dans un monde où les normes traditionnelles autour de l’amour et du mariage évoluent, un phénomène intrigant émerge : la sologamie. De plus en plus de personnes choisissent de se marier avec elles-mêmes, un geste symbolique qui célèbre l’amour propre et l’indépendance. Que signifie vraiment la sologamie, et pourquoi pourrait-elle vous parler ? Dans cet article, nous explorerons ce mouvement en pleine expansion, illustré par l’histoire inspirante de Sophie Tanner, une auteure et consultante en relations publiques qui a fait ce choix audacieux.
La sologamie, en termes simples, consiste à se marier avec soi-même. Il ne s’agit pas d’un lien légalement reconnu, mais d’une cérémonie personnelle où l’on promet de s’aimer, de se respecter et de rester fidèle à soi-même. Ce choix émane souvent d’un besoin de célébrer sa liberté ou de rejeter l’idée selon laquelle l’épanouissement personnel est lié à la présence d’un partenaire. Au fond, la sologamie porte un message puissant sur l’auto-acceptation et la valorisation de soi.
Bien que la sologamie soit principalement adoptée par les femmes, elle est ouverte à tous ceux qui souhaitent se mettre en avant. Au Japon, il est même possible de réserver des voyages de noces en solo, avec robe de mariée et séance photo à la clé. En Inde, le premier mariage sologame officiel a eu lieu en 2022, avec fleurs, rituels et vœux prononcés.
Sur le plan légal, la sologamie n’a pas de statut reconnu. Il n’existe nulle part dans le monde une reconnaissance légale du mariage avec soi-même. Par conséquent, il n’y a ni avantages fiscaux ni statut juridique. Cependant, pour les sologamistes, cela ne diminue en rien la valeur de cet engagement symbolique, centré sur la signification personnelle. Dans certains contextes conservateurs ou religieux, la sologamie suscite des réactions négatives. Par exemple, en Inde, l’influenceuse Kshama Bindu a dû changer de lieu de cérémonie après des menaces. Malgré cela, de nombreuses personnes continuent de suivre leur cœur malgré l’opposition.

Le mariage avec soi-même ne nécessite aucune formalité administrative, ce qui laisse place à la créativité. Vous pouvez opter pour une cérémonie intime dans votre jardin ou une grande célébration avec invités, gâteau et vœux. Imaginez-vous échanger des promesses tout en étant entouré de ceux que vous aimez, dans un cadre qui vous inspire. En outre, si ce mariage ne vous convient plus, pas besoin de divorce : vous restez maître de votre engagement.
Sophie Tanner est un modèle de cette aventure. En 2015, elle a épousé elle-même après une période difficile de sa vie. Elle a invité amis et famille, arborant une robe de mariée et s’offrant une bague. Ce choix est né de sa volonté de guérir d’une rupture amoureuse dévastatrice. Waking up un matin, sous un soleil radieux, elle a réalisé qu’elle menait une belle vie entourée de personnes bienveillantes. Elle s’est alors demandé : “Pourquoi ne pas célébrer cela ?”
Pour beaucoup, la sologamie représente un acte féministe puissant. Sophie évoque les jugements souvent portés sur les femmes célibataires, tandis que les hommes peuvent être vus comme « désirables ». Elle suggère que ce mariage symbolique est un rejet de l’idée que l’on doit attendre quelqu’un pour être complet. Toutefois, elle souligne que la sologamie ne se limite pas aux femmes. Chacun a besoin d’amour de soi, indépendamment du genre.
Une question revient souvent : la sologamie n’est-elle pas un acte narcissique ? Selon Sophie, il s’agit d’un malentendu. Les personnes narcissiques peinent à ressentir des émotions profondes et à établir des relations durables. En revanche, la sologamie permet de prendre conscience de son propre bonheur. Elle apprend à chacun à se valoriser, cultivant ainsi des relations plus enrichissantes avec autrui.
Sophie aborde également la solitude, soulignant une distinction : « Être seul n’est pas identique à se sentir seul. » Elle explique que l’ennui peut surgir même au sein d’une relation. Son conseil ? Soyez bienveillant envers vous-même. Cessons le dialogue intérieur négatif et reconnaissons que la solitude est universelle. La clé réside dans la compassion personnelle, essentiel pour tisser des liens plus précieux avec les autres.
Pour Sophie, l’amour de soi est avant tout une écoute. Il s’agit de se reconnecter avec ses besoins corporels et spirituels. Apprendre à apprécier ce que l’on a et à accepter ce que l’on ne peut changer est fondamental pour grandir. Grâce à la sologamie, Sophie a revalorisé son estime personnelle et réalisé son rêve, celui d’écrire un roman. Son livre, « Reader, I Married Me », est un récit inspiré par cette expérience unique.
En conclusion, la sologamie n’est pas simplement un acte audacieux ; c’est une déclaration d’amour envers soi. Que ce soit pour guérir d’une relation passée ou pour célébrer votre individualité, ce choix peut apporter une richesse émotionnelle et spirituelle. Dans un monde en constante évolution, célébrons notre amour propre et encourageons les autres à faire de même. Qui sait, peut-être qu’un jour, nous célébrerons tous l’amour sous toutes ses formes, y compris celle que nous nous portons à nous-mêmes.
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