Dans un monde où les smartphones captivent l’attention de toutes les générations, des voix s’élèvent pour rappeler l’importance de la courtoisie. Gerda, 71 ans, en fait l’expérience au quotidien dans les transports en commun. Elle observe avec tristesse que la politesse, autrefois acquise par les jeunes, semble peu à peu disparaître. Dans cet article, nous explorerons cette problématique à travers des témoignages et des réflexions sur les comportements sociaux.
Récemment, Gerda se trouvait dans un bus bondé, où la majorité des sièges étaient occupés par des jeunes plongés dans leur téléphone. “Tous avaient des écouteurs, scrollaient ou envoyaient des messages sans prêter attention à mon besoin d’aide,” explique-t-elle, visiblement déçue. “Je me tenais là, avec des genoux douloureux, et personne ne l’a remarqué. La politesse s’est évanouie.” Cela amène à se questionner sur le rôle de la technologie dans ce changement social.
Pour de nombreux seniors, cette situation devient presque un quotidien. Autrefois, il était naturel de céder sa place à un aîné, une femme enceinte ou une personne à mobilité réduite. La courtoisie était inculquée dès l’enfance, mais aujourd’hui, la sensibilité aux autres semble diminuer. Une enquête indique que 67% des seniors se sentent ignorés par la jeune génération dans les transports publics.
Pour Gerda, le coupable évident est le smartphone. “Je comprends l’importance de la technologie pour les jeunes, mais pourquoi cela devrait-il les rendre insensibles aux autres?” demande-t-elle. “Ils semblent vivre dans une bulle, complètement déconnectés de la réalité, même lorsque quelqu’un est juste devant eux.” Elle n’exagère pas et soulève une question cruciale sur la conscience sociale.
Les statistiques montrent que les jeunes passent en moyenne cinq heures par jour sur leur téléphone. Ce comportement les isole, les coupant de leur environnement immédiat. Toutefois, les experts soulignent que le problème va au-delà de la technologie. André Houtman, professeur de psychologie sociale, croit que l’individualisme croissant et la disparition du sentiment communautaire exacerbent ce manque de solidarité.
Le respect des autres, autrefois une valeur fondamentale, devient parfois une subtilité que les jeunes ne semblent plus valoriser. Gerda se demande si les anciens devraient faire preuve d’audace et demander une place. “Je ne devrais pas avoir à supplier pour un geste qui devrait être naturel,” affirme-t-elle. Elle réclame une prise de conscience collective.
Certains jeunes affirment qu’ils ne réalisent pas qu’une personne a besoin de leur aide. “Je suis souvent avec mes écouteurs et je n’observe pas vraiment autour de moi,” dit un étudiant de 19 ans. Pour lui, rester assis n’est pas de l’impolitesse, mais un manque d’attention. Ce facteur contribue à l’isolement ressenti par des seniors comme Gerda.
Les sociologues insistent sur l’importance d’éduquer les jeunes à respecter les valeurs de courtoisie et de solidarité. Lisa Vermeer, pédagogue, souligne que si les enfants n’apprennent pas dès leur plus jeune âge à prêter attention aux autres, ils auront du mal à intégrer ces comportements à l’âge adulte. Les parents et les écoles jouent un rôle clé ici.
Encourager les jeunes à interagir de manière respectueuse peut se faire par des gestes simples : apprendre à saluer, céder sa place et montrer du respect envers quiconque a besoin d’aide. Ce n’est pas seulement une question de politesse, mais d’humanité.
Pour Gerda, la solution serait aussi simple que cela : “Regardez un peu moins vos écrans et soyez conscient de votre environnement. Un petit geste, comme offrir votre place, peut transformer une journée pour quelqu’un dans le besoin.” Elle se souvient d’un instant où une jeune fille de seize ans s’est levée pour lui offrir sa place, un acte de gentillesse qui a illuminé sa journée.
Il est réconfortant de savoir qu’il y a encore des jeunes qui prennent en compte les personnes âgées. Gerda espère que des gestes de courtoisie deviendront à nouveau la norme et non l’exception. En attendant, elle continue de naviguer dans des bus où tant de jeunes restent fascinés par leurs écrans, trop souvent sans remarquer le monde qui les entoure.
La bienveillance doit revenir au cœur de nos interactions quotidiennes. Être attentif aux autres ne coûte rien et peut apporter tant de bonheur, pour nous tous, quelle que soit notre génération. À travers de petits gestes, nous pouvons tous contribuer à un monde plus chaleureux et inclusif.
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