Apprendre à gérer les conflits avec votre enfant

Il arrive souvent que ma fille Jinte, âgée de huit ans, parte en colère après une dispute. Son tempérament est similaire à celui de beaucoup d’enfants de son âge. Cependant, cette situation me laisse parfois perplexe et frustré.
Cela commence souvent par un petit incident. Elle n’écoute pas, même après plusieurs avertissements. Quand je lui fais remarquer, elle se fâche, et avant que je ne m’en rende compte, elle claque la porte ou court dans sa chambre. Cela ne résout rien, et je me demande comment l’aider à discuter calmement au lieu de fuir.
Face à cette réalité, je me sens impuissant. Mon désir est de lui apprendre à résoudre les conflits, à écouter l’autre et à trouver des solutions ensemble. Cependant, cela semble impossible quand elle s’enferme dans le silence. Ce qui me touche le plus, c’est de l’entendre pleurer dans sa chambre. En me demandant si j’aurais dû réagir différemment, je ressens une profonde tristesse.
Souvent, il faut se rendre à l’évidence : elle semble submergée par ses émotions. Il y a des moments où elle se fait mal en frappant quelque chose. Cela brise mon cœur. J’aimerais la réconforter, mais quand je veux la voir, elle me demande de partir. C’est un dilemme déchirant.
J’ai réalisé que tenter de parler immédiatement après une dispute n’était souvent pas efficace. Jinte a besoin de temps pour se calmer, et cela m’aide aussi à moi. Si je la laisse tranquille dix minutes avant d’aller la voir, je découvre souvent une autre version d’elle. Elle est sur son lit, tenant son doudou, avec des yeux remplis de tristesse.
Lorsque je la vois ainsi, elle me dit doucement : « Je suis désolée, maman. » À ce moment-là, je comprends que c’est tout aussi difficile pour elle. J’essaie alors simplement de lui dire : « Je t’aime », en lui offrant un câlin. Dans ces instants-là, il n’est pas nécessaire de tout déballer. L’important devient que nous puissions passer à autre chose.
J’espère qu’avec les années, elle apprendra à mieux gérer ses émotions. En attendant, je fais de mon mieux pour lui laisser de l’espace, même si cela est compliqué. Ce qu’elle a sans doute le plus besoin, c’est d’une mère présente, même lorsqu’elle est fâchée. Même lorsqu’elle choisit de s’éloigner.
Finalement, s’engager dans cette parenté est un véritable apprentissage pour nous deux. Chaque conflit devient une opportunité de grandir, non seulement pour elle, mais aussi pour moi. J’apprends à être patiente, à écouter, à aimer sans condition.
De la même manière, chaque câlin partagé, chaque mot doux échangé, bâtit un pont entre nos cœurs. Avec le temps, ces moments de tendresse peuvent servir de fondement à sa capacité de réguler ses émotions et à notre relation. En tant que parent, je réalise quotidiennement que, même dans les moments difficiles, l’amour est la clé pour ouvrir la porte vers une communication sincère.
Vous avez trouvé cet article intéressant? N’oubliez pas de le partager avec vos amis et votre famille sur Facebook!



