Surmonter la peur de déglutir : le parcours d’Annette

La vie peut nous confronter à des défis inattendus. Annette a 52 ans et souffre d’une peur de déglutir, un combat quotidien qui reste méconnu pour beaucoup. Comment peut-on avoir peur de manger ? Annette explique : “Je ne sais pas. C’est comme si je ne pouvais pas me faire confiance.” Son récit révèle les nuances de cette lutte et son impact sur sa vie.
Tout a commencé un soir, lors d’un dîner, où elle a eu une frayeur. “J’ai presque étouffé. Pendant un moment, j’ai cru que j’allais mourir,” se remémore-t-elle. Bien qu’elle ait quitté la table indemne, cet événement est resté gravé dans son esprit. Il a marqué le début d’une spirale de stress autour de chaque repas. “Chaque bouchée est devenue une source d’angoisse,” confie-t-elle, subissant l’oppression de sa crainte.
Avec le temps, sa peur a inhibé ses interactions sociales. Sorties avec des amis, dîners en famille ou même simples goûters sont devenus des épreuves. “Je me sens mal. Les gens ne comprennent pas,” murmure-t-elle, une lueur de tristesse dans les yeux. “On pense souvent que je fais un caprice.” Ce qui était autrefois un plaisir est devenu une lutte constante, teintée de honte.
Les besoins fondamentaux comme manger et boire se sont transformés pour Annette en véritables défis. “Je ne mange plus que des aliments mous, ceux qui glissent facilement,” indique-t-elle. Des plats qui, auparavant, faisaient partie de son quotidien, tels que le pain et la viande, ont disparu de son alimentation. “J’ai peur qu’ils se coincent.” Même un simple verre d’eau est devenu une source de stress. “Je dois me forcer à prendre de petites gorgées.”
Cette peur de déglutir impacte profondement son bien-être. Son énergie diminue, et elle ressent une fatigue persistante. “Mon corps n’obtient plus les nutriments nécessaires,” explique-t-elle. Socialement, cette germination d’anxiété l’a poussée à renoncer à de nombreuses invitations. “Souvent, je préfère rester seule, plutôt que d’expliquer ma situation à mon entourage.”
Après plusieurs années d’angoisse, Annette a décidé de rechercher de l’aide. “J’ai compris que je ne pouvais pas surmonter ça seule,” raconte-t-elle. Elle a consulté une orthophoniste spécialisée dans les problèmes de déglutition. “Elle m’a aidée à améliorer ma technique de déglutition,” dit-elle, visiblement reconnaissante. Des exercices lui ont été proposés pour rétablir son sentiment de contrôle.
En parallèle, Annette a également décidé de consulter un psychologue. “La peur de déglutir ne se trouve pas seulement dans la gorge, mais aussi dans ma tête,” affirme-t-elle. Avec l’accompagnement d’un thérapeute, elle commence à travailler sur sa peur. “C’est un chemin difficile, mais je ressens déjà des petites améliorations.”
De plus, la famille d’Annette a été un soutien indispensable dans cette quête. “Mon mari et mes enfants font preuve d’une patience incroyable,” précise-t-elle. Ils ont appris à ne pas la forcer à manger des choses qu’elle n’est pas prête à essayer. “Leur soutien est inestimable.” Cependant, la compréhension des autres peut parfois faire défaut. “Je fais face à des commentateurs qui disent : ‘Mais tu ne t’es jamais vraiment étouffée !’ Ce qui rend ma lutte encore plus difficile.”
Malgré les défis, Annette est fière du chemin parcouru. “Je peux à nouveau apprécier la nourriture,” se réjouit-elle, un sourire se dessine sur son visage. Elle tente d’explorer de nouveaux aliments, prenant parfois de petites bouchées timidement. “C’est encourageant de sentir que je redeviens forte,” dit-elle avec espoir.
À ceux qui vivent la même épreuve, Annette a un message clair : “Cherchez du soutien et n’hésitez pas à en parler.” Il est essentiel de comprendre que l’on n’est pas seul et que des ressources existent. Son histoire illustre que la peur de déglutir n’est pas à prendre à la légère, mais qu’il existe des voies d’espoir. Avec le bon accompagnement et le soutien sincère des proches, chacune peut apprendre à surmonter ses peurs, pas à pas.
Il est crucial de se rappeler que chaque petit progrès compte dans la lutte contre l’anxiété. L’expérience d’Annette nous enseigne que demander de l’aide est une force et qu’il existe toujours une lumière au bout du tunnel. Prendre ce chemin vers la guérison est un acte de courage qui mérite d’être applaudie.
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