Il commence souvent par une petite pause. Un week-end sans nouvelles, des vacances passées avec la radio éteinte. Puis, lentement, cela évolue. Aujourd’hui, je me sens complètement perdu face à l’intensité de l’actualité. Parfois, je me dis : « Je suis devenu un éviteur de nouvelles. Cela me déprime terriblement. » Et il semble que je ne sois pas seul dans ce cas.

Récemment, j’ai découvert que de plus en plus de personnes adoptent la même attitude. Selon la Croix-Rouge, près de la moitié des gens choisissent d’ignorer les nouvelles sur les catastrophes et les conflits. L’Autorité néerlandaise des Médias a même rapporté que le pourcentage de ceux qui évitent les nouvelles aux Pays-Bas a doublé depuis 2017. Mais je me demande : ces personnes ressentent-elles la même chose que moi ? Ont-elles d’autres raisons d’éviter l’actualité ?
Les chercheurs indiquent qu’il existe différentes catégories d’évitants d’actualité. Certains évitent temporairement, par exemple parce qu’ils sont trop occupés. D’autres, comme moi, trouvent que le monde est trop lourd à porter quotidiennement. Certains ne comprennent pas les nouvelles ou ne se sentent pas concernés. Enfin, il y a une petite frange de la population qui se méfie des médias. Personnellement, je m’identifie davantage à la seconde catégorie.
Je me demande cependant : suis-je vraiment le seul à ressentir ce sentiment d’impuissance ? J’éprouve une certaine culpabilité à détourner le regard alors que tant de choses se passent dans le monde. En même temps, je ne sais pas comment gérer tout cet afflux d’informations. Comme l’a dit une personne dans un article : « Qui est au courant de la souffrance est plus susceptible d’agir. » Mais que faire si cette prise de conscience vous paralyse totalement ?
C’est donc la raison pour laquelle je me lance dans l’écriture. Y a-t-il d’autres comme moi ? Des personnes qui se battent pour garder la tête hors de l’eau tout en trébuchant sur la misère ambiante ? Comment gérez-vous cela ? Avez-vous quelque chose à partager ? Peut-être pourrions-nous nous entraider. Honnêtement, je ne sais plus quoi penser en ce moment.
Dans cette époque où les informations affluent à une vitesse vertigineuse, il est primordial de prendre du recul. Redéfinir ce que l’on considère comme essentiel semble être une piste pertinente. La santé mentale est précieuse. Se respecter en tant qu’individu au sein de ce tumulte est essentiel. Décider de se limiter à des sources fiables ou choisir le moment de s’informer peut s’avérer bénéfique.
Il est important de se rappeler que nous ne sommes pas seuls. L’évitement n’est pas une faiblesse, mais parfois une nécessité pour préserver notre bien-être. Cultiver des connexions dans notre environnement immédiat, échanger sur des sujets qui nous tiennent à cœur est une belle manière d’agir. Parfois, parler de nos appréhensions et de nos incertitudes avec autrui peut aider à alléger le fardeau que nous ressentons.
Il serait constructif d’explorer des solutions ensemble. Peut-être devrions-nous envisager des activités qui favorisent notre bien-être sans inclure constamment l’actualité ? Que diriez-vous d’une promenade en pleine nature, d’un bon livre ou même d’un projet créatif ? Se concentrer sur l’instant présent nous aide à nous recentrer et à réévaluer nos priorités. La méditation ou le yoga peuvent offrir un répit face au fouillis informatif.
Se rendre compte que l’important n’est pas seulement de tout savoir, mais plutôt de choisir ce qui vaut la peine d’être connu est une étape faite vers la libération. Notre énergie est une ressource précieuse. L’orienter vers des actions positives, que ce soit en aidant notre voisin ou en soutenant une cause qui nous touche, peut être une manière efficace de transformer cette impuissance en pouvoir d’agir.
En fin de compte, il est essentiel de reconnaître que l’étendue de la honte que l’on éprouve peut parfois être transformée en opportunité d’engagement, de connexion et de croissance personnelle. La charge émotionnelle des nouvelles peut être épuisante, mais nous n’avons pas à faire face à cela seuls. Ensemble, formons un réseau de soutien où compétences et expériences s’entremêlent pour affronter ce monde complexe. Ne perdons jamais de vue notre capacité à humaniser et à transformer des défis en possibilités.
Ensemble, en partageant nos histoires et nos luttes, nous pouvons créer une communauté qui avance, qui se soutient, et qui, malgré le tumulte extérieur, trouve de petites joies à partager. N’hésitez pas à exprimer vos pensées, car chaque voix compte dans notre quête de compréhension et de paix intérieure.
Vous avez trouvé cet article intéressant? N’oubliez pas de le partager avec vos amis et votre famille sur Facebook!



