Pape Léon XIV : Une Élection Historique et une Prophétie Étrange

La nomination du pape Léon XIV a secoué le monde catholique. Robert Prevost, 69 ans, ancien cardinal de Chicago,
a été élu le 8 mai. Il devient le premier Américain à diriger l’Église catholique. Cette élection soulève d’innombrables
questions et ravive des prédictions anciennes. La prophétie des papes, attribuée à saint Malachie, émerge alors dans
les discussions. Selon cette prophétie, Léon XIV pourrait être le dernier pape, un scénario qui effraie plus d’un fidèle.

Depuis cette élection, de nombreux catholiques expriment leur enthousiasme. Toutefois, d’autres n’hésitent pas à
évoquer l’ombre d’une prédiction sombre. La prophétie, détaillant tous les papes futurs, mentionne que le dernier
d’entre eux serait “Pierre le Romain”, ce qui soulève des inquiétudes sur l’avenir de l’Église. Mais qui est vraiment
saint Malachie, et que dit-on de ses visions mystérieuses ?
Saint Malachie, un évêque irlandais du XIIe siècle, aurait eu une vision dans laquelle il apercevait tous les futurs
papes. La légende veut qu’il ait rédigé une liste de 112 noms. La réalité historique de cette lettre est contestée.
Sa publication remonte à la fin du XVIe siècle, soit bien après sa mort. De nombreux experts affirment que cette
liste a été élaborée avec des intentions obscures. Mais pourquoi la fascination pour cette prophétie perdure-t-elle ?
À la lumière de la récente élection, beaucoup relient Léon XIV à “Pierre le Romain”. La différence est toutefois
frappante. Léon XIV, né Robert Francis Prevost, est originaire de Chicago et détient également la nationalité
péruvienne. Dans son parcours, aucune mention de “Pierre” ne figure jamais. Ainsi, les liens avec la prophétie semblent
déplacés et peu fondés.
D’autres papes précédents, comme François, ont également été associés à cette inquiétante prédiction. François, décédé
le 21 avril à l’âge de 88 ans, avait été considéré par certains comme un possible “dernier pape”. Cependant, ce lien
relevait davantage de l’imagination que d’une base solide. Une telle nonchalance vis-à-vis des croyances ne semble pas
justifiée.
Josh Canning, un leader spirituel du Newman Centre à Toronto, a exprimé son scepticisme en 2013. “Je ne vois pas
comment on peut connecter ‘Pierre le Romain’ à François”, a-t-il déclaré. De nombreux théologiens partagent
cet avis. Ils considèrent la prophétie comme une création fictive, loin d’être une révélation divine.
L’un des critiques de cette prophétie est le père James Weiss, professeur à Boston College. Il qualifie les prédictions
de “faux”. Selon lui, les descriptions sont souvent vagues, citant des termes comme “ourse rapide” ou “rose d’Ombrie”,
qui n’ont guère de portée prédictive. Il note que ces descriptions ne s’appliquent qu’aux papes jusqu’à la fin du
XVIe siècle. Par la suite, leur signification devient trop floue.
Joëlle Rollo-Koster, professeure d’histoire médiévale à l’Université de Rhode Island, partage une opinion similaire.
“Aucun élément ne prouve que Malachie ait rédigé ces textes”, affirme-t-elle. “Du point de vue scientifique, il
manque de l’évidence.” Cette contestation universitaire n’empêche pas le mythe de persister.
À chaque nouveau pape élu, l’intrigue et l’intérêt pour la prophétie ressurgissent. Les gens cherchent des corrélations,
particulièrement lorsque les figures de pouvoir se trouvent en période d’incertitude. Mais pourquoi cet attrait pour
une prophétie datant de plusieurs siècles ?
La vérité est que Léon XIV est confronté à de nombreux défis. Le monde change rapidement et l’Église doit s’adapter
pour rester pertinente. Sa position, ses choix et sa manière de diriger façonneront l’avenir de l’Église dans les
prochaines années. Néanmoins, l’idée qu’il soit le “dernier pape” semble davantage ancrée dans des spéculations
qu’en faits concrets.
Au final, la véritable essence de l’Église et son avenir dépendent de sa capacité à évoluer avec son temps. Les
prophéties et les mythes ne devraient pas obscurcir la mission principale des papes. La foi et l’engagement
resteront, peu importe les prévisions anciennes. Une page se tourne avec Léon XIV, et l’espoir d’un renouveau
devrait l’emporter sur les peurs infondées. L’avenir de l’Église semble entre de bonnes mains et les chemins à
emprunter sont encore à tracer.
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