La liberté par la ceinture : un choix pour la sécurité

Un samedi après-midi animé, une jeune mère marche dans les rues de la ville, main dans la main avec sa fille. Mais, une ceinture liera l’enfant, comme pour un petit animal de compagnie. Les regards passent, les rires éclatent. L’une ou l’autre réflexion sarcastique flotte dans l’air. Pourquoi ce choix, si controversé, pour ce dispositif ? Quelque chose d’inattendu est à l’œuvre, bien au-delà des apparences.

La mère sait ce qu’elle fait. Pour elle, ce n’est pas une question d’humiliation mais de sécurité. Son enfant, curieux et énergique, a une passion pour l’exploration qui défie les dangers. Dès qu’une occasion se présente, elle court vers la route, attire l’attention des cyclistes ou disparaît dans une boutique. C’est une petite fille qui ne distingue pas toujours les dangers de son environnement.

“Je ne suis pas là pour la traiter comme un animal,” explique-t-elle. “C’est une question de sécurité. J’ai essayé toutes les méthodes classiques. Rien ne fonctionnait.” La réalité est que ce choix vient après de multiples essais : enseignement des règles, discussions sur les dangers, mais rien n’y fait. Elle finira par entendre d’autres parents parler des harnais et réalise qu’il est peut-être temps de passer à l’action.

Un sentiment de culpabilité l’a d’abord envahie. Était-elle une mauvaise mère ? A-t-elle vraiment besoin d’un harnais pour son enfant ? Mais peu à peu, elle comprend que ce n’est pas une question de confiance. Avec le harnais, sa fille ressent une liberté nouvelle, sans les interruptions constantes. Cette liberté lui permet d’explorer le monde sereinement, sans perte de temps à être constamment retenue.

Sa fille semble ravie. Sa démarche joyeuse, ses bondissements et ses sourires ne font que confirmer que ce harnais fait partie intégrante de son expérience. Loin d’être un symbole de contrainte, il devient un outil de découverte. “Je vois mes amis éprouver des réactions variées. Certaines vont jusqu’à critiquer mon choix en me traitant de maltraitante. Cependant, j’ai aussi reçu un soutien inattendu.”

Cette mère ne comprend pas toujours la stigmatisation. Elle pense que beaucoup ne voient que l’apparence. Ils n’imaginent pas ce qui se cache derrière ce choix. Il y a le bon sens qui doit prévaloir. Oui, elle souhaite que sa fille apprenne à marcher main dans la main, mais cela ne peut se faire si elle n’est pas en sécurité. “Mon rôle est de lui donner l’espace nécessaire pour apprendre à se mouvoir en toute sécurité,” dit-elle.

Loin des critiques, elle se concentre sur le bien-être de sa fille. “Il n’y a rien de plus beau que de voir son enfant sourire, explorant le monde à son rytme.” C’est un moment partagé qui s’enrichit par cette navigation entre sécurité et indépendance. Les enfants ont besoin d’apprendre à connaître leur environnement. Avec le harnais, il peut y avoir une synergie entre liberté et vigilance.

Bien sûr, certains choisissent d’autres solutions pour les enfants hyperactifs, comme les poussettes ou les chaises portables. “Mais ma fille veut marcher. Chaque pas est une victoire. Chaque sourire lorsqu’elle se sent autonome, me procure une immense joie. C’est affligeant que des inconnus jugent.” L’un des objectifs est de lui permettre de prendre conscience de l’environnement.

Les éducateurs sont partagés sur l’utilisation de tels dispositifs. Certains affirment que ça infantilise les enfants et maintenant, lui apprendre à marcher main dans la main est essentiel. Ici intervient un débat enrichissant. La mère sait que les principes éducatifs sont valables. Mais dans son cas, la sécurité et l’exploration sont primordiales. Empêcher sa fille d’explorer n’est pas une option.

Dans le jardin d’enfants, il y a des murmures. Elle ne peut les effacer de sa tête. Ce qu’elle veut, c’est permettre à sa fille d’apprendre. “Ce n’est pas idéal, je dois admettre, mais c’est notre solution. Si les gens savaient ce qui se passe derrière cela, ils verraient la logique.” Grâce à cette réflexion, elle parvient à faire taire les voix désapprobatrices.

Avec le temps, elle s’habitue aux remarques négatives. Sa détermination ne vacille pas. Quand elle voit sa fille gambader joyeusement, elle sait qu’elle a pris la bonne décision. Être parent, c’est parfois défendre son choix, même si ce choix paraît excentrique. C’est un témoignage de la compréhension entre une mère et sa fille, une leçon de liberté et de sécurité.

En fin de compte, l’amour d’une mère est plus fort que les jugements. Dans ce monde où les apparences priment, le choix de cette mère devrait nous rappeler que chaque famille est unique. Au-delà du jugement, il y a la vie quotidienne, faite de choix et de compromis, avec un objectif commun : la sécurité et le bonheur des enfants.

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