Sécuriser nos routes pour les plus âgés : un appel à l’action

En Europe, et particulièrement aux Pays-Bas, la réalité est préoccupante. En 2022, 268 personnes de plus de 75 ans sont décédées dans des accidents de la route. Ces chiffres représentent environ 36 % du total des décès liés à la circulation cette année-là. Cela montre à quel point il est urgent de prendre des mesures pour protéger cette population. La question n’est pas seulement celle de l’âge, mais aussi celle de la compétence au volant.
Pensons à ces conducteurs : nombreux d’entre eux ont passé des décennies derrière le volant. Cependant, l’évolution rapide des règles de circulation et des technologies d’assistance à la conduite nécessite une mise à jour régulière de leurs connaissances. C’est pourquoi je propose l’instauration de cours de conduite annuels pour ceux qui ont dépassé l’âge de 70 ans. Ces cours, loin de représenter une contrainte, seraient l’occasion de renforcer la sécurité routière tout en redonnant confiance aux conducteurs âgés.
Imaginez des leçons adaptées, où les conducteurs peuvent se familiariser avec les nouvelles règles et les imprévus de la route. Des situations comme l’usage croissant des téléphones mobiles en conduisant, les nouveaux panneaux de signalisation ou les systèmes de navigation modernes sont autant de sujets sur lesquels il est essentiel de se former. Cela leur permettrait de rester en phase avec l’évolution du trafic, tout en mettant à jour leurs réflexes.
Il est compréhensible que certains puissent voir cette proposition sous un angle financier. Néanmoins, je tiens à insister sur un point : il ne s’agit pas de coûts, mais de sauvetages de vies. Les leçons visent à équiper nos aînés d’outils pratiques, afin qu’ils puissent conduire avec compétence et sérénité. Des recherches montrent qu’une formation continue aide à réduire les comportements de conduite à risque, ce qui est d’un intérêt majeur.
De plus, il est également bénéfique pour ces conducteurs de se rappeler les bases de la conduite défensive. En apprenant à anticiper les dangers, à maîtriser leur automobile et à gérer leurs émotions au volant, ils renforcent leur sécurité et celle des autres. Une meilleure préparation peut donc réduire le risque d’accidents et leur fournir une plus grande confiance en eux.
Le ministère des Transports doit agir et mettre en place cette initiative. Une fois par an, ces conducteurs pourraient suivre quelques heures de cours qui leur seraient bénéfiques. Et qui sait, peut-être que ces leçons leur permettront également de tisser des liens avec d’autres conducteurs de leur âge, créant ainsi une communauté de soutien et d’échanges d’expériences.
N’oublions pas que la sécurité routière concerne tout le monde. En enrichissant les compétences de nos aînés, nous participons à l’ensemble d’une culture de conduite plus sûre. En fin de compte, il est important d’établir un dialogue entre les générations concernant la conduite. Les jeunes et les moins jeunes doivent partager des expériences et des conseils afin que chacun puisse se sentir à l’aise sur la route.
Enfin, n’oublions pas une chose essentielle : la sécurité routière est un effort collectif. Pour qu’une initiative de formation réussisse, il faut une mobilisation de tous, y compris des familles. Chacun doit être conscient que l’investissement dans la formation de nos aînés est une contribution à une route plus sûre pour tous.
En poursuivant ensemble cet objectif, nous posons un acte de responsabilité envers nos aînés, en garantissant leur autonomie tout en préservant la sécurité de tous les usagers de la route. Engageons-nous à mettre en place ces leçons, favorisants ainsi un cadre de conduite sans souci. Ensemble, faisons que chaque trajet soit synonyme de sécurité et de sérénité pour tous.
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