Il y a un petit désir qui sommeille au plus profond de moi, une aspiration que je ne peux ignorer. Après avoir eu deux fils, cette envie de fille est devenue de plus en plus pressante. Ce n’est pas que je n’apprécie pas mes garçons – loin de là. C’est plutôt le désir de partager une connexion que je n’ai jamais eu la chance d’expérimenter durant mon enfance.

Je suis conscient que cela peut sembler délicat et peut ne pas être un sujet que l’on aborde facilement aux Pays-Bas. Cependant, je ressens le besoin de partager mon histoire. Peut-être que d’autres se reconnaîtront dans mon récit, ou peut-être que j’ai simplement besoin de décharger ce poids qui me pèse sur le cœur.
Lorsque j’ai vu le deuxième écho de mon benjamin, j’ai secrètement espéré qu’il me révélerait un petit visage féminin. Mais quand l’écran a confirmé que c’était encore un garçon, j’ai ressenti une douleur au creux de l’estomac. Bien sûr, j’étais heureux de l’accueillir, mais cette petite déception était inévitable. J’ai alors compris qu’il devait y avoir une raison derrière ce chagrin et j’ai décidé de demander de l’aide.
Avec ma thérapeute, j’ai commencé à explorer mon passé. Ma relation avec ma mère a toujours été tumultueuse. Elle était souvent émotionnellement absente, choisissant ses propres besoins aux moments où j’avais le plus besoin d’elle. Cette absence me hante encore aujourd’hui. Lors de ces séances, il est devenu clair que mon désir d’une fille n’était pas simplement un rêve; c’était une quête de guérison. Je voulais offrir à ma fille ce que je n’ai jamais reçu: être là pour elle lors de ses fêtes d’école, sécher ses larmes et lui dire à quel point je suis fier d’elle.
Bien que la tentation soit grande de tenter d’influencer le genre de mon enfant, je savais que je ne voulais pas emprunter cette voie. Choisir le sexe de son enfant est illégal aux Pays-Bas, et je comprends les raisons de cette loi. L’idée d’aller à l’étranger pour obtenir une fille via des techniques de procréation assistée ne me paraissait pas juste. Je désire un enfant qui appartient à ma famille, pas un enfant que j’ai choisi comme un produit sur une étagère. Pourtant, je respecte celles qui prennent cette décision, car chacune a son propre parcours.
En attendant, nous sommes heureux à quatre. Peut-être qu’un jour, un troisième enfant viendra. Mais pour l’instant, je réalise que mes fils me donnent exactement ce dont j’ai besoin: amour, chaos et une infinité de rires. J’ai compris que je ne suis pas incomplet sans une fille. Cependant, je ne peux m’empêcher d’essayer de manière secrète de nourrir cette douce rêverie. Une envie sans pression ni nécessité de changement.
Pour beaucoup, ces sentiments peuvent sembler étranges, voire déroutants. Mais respectez le chemin de chacun, car chaque désir est légitime et chaque émotion mérite d’être ressentie. Ce voyage intérieur m’a appris à apprécier mes enfants tels qu’ils sont. Que ce soit à travers un regard, une accolade de mes garçons, ou une douce pensée de ce que pourrait être une fille, tout cela contribue à mon bonheur. La beauté de la parentalité réside précisément dans la diversité des expériences qu’elle nous offre.
Il est essentiel de reconnaître et d’honorer tous nos désirs, même les plus cachés. Ils font partie de nous, de qui nous sommes et de ce que nous aspirons à devenir. Dans toute cette complexité, il existe également tant de magie. De l’amour inconditionnel que l’on donne et reçoit, la joie des moments partagés, et la richesse des souvenirs que nous construisons chaque jour. Avec mes deux fils, je trouve une plénitude que je n’aurais jamais cru possible. Alors que ma pensée vagabonde parfois vers des rêves différents, la réalité est que nous formons une belle famille.
Si jamais j’ai la chance d’avoir une fille, ce sera un cadeau supplémentaire, un nouveau chapitre dans cette aventure parentale. Mais même si cela n’arrive pas, je continuerai à chérir chacun des instants passés avec mes garçons. Chaque rire et chaque larme partagés me rappellent que, finalement, la véritable richesse de la vie réside dans les relations humaines, peu importe le genre de nos enfants. Je suis reconnaissant pour tout cela. Notre histoire, avec ou sans fille, est belle à sa manière, unique et précieuse.
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