Accueillir une kraamverzorgende chez soi est toujours une épreuve. Tout le monde espère que l’entente sera instantanée, mais parfois ce n’est pas le cas. Ajoutez à cela les hormones post-accouchement et la fatigue, et défendre ses intérêts devient un défi. Imaginez alors avoir une kraamverzorgende comme celle que Carolien a dû supporter…
Jack (35) et moi étions ensemble depuis dix ans lorsque notre premier enfant, Anne, est né. Nous étions aux anges. Après toutes ces années, nous formions enfin une vraie famille, prêts à chérir chaque instant. L’accouchement fut difficile, se terminant par une césarienne. Cela nous a valu une aide complète : Ilse, chargé de nous épauler dans ce moment délicat. Mais elle transformait nos journées en enfer.
Les premiers jours, je passais la plupart de mon temps alitée. La douleur était trop intense pour me permettre de me déplacer. Ilse est arrivée le jour même de notre retour de l’hôpital. Elle venait juste de finir une autre mission, visiblement épuisée. Nous avons à peine eu le temps de la saluer avant qu’elle ne parte. Nous la reverrions le lendemain.
Le lendemain matin, elle était à notre porte. À peine entrée, elle demanda à mon mari de lui faire un café. J’étais allongée, bébé dormant à mes côtés, mais j’entendais tout. Elle trouvait étrange que je sois encore au lit, estimant que je devais être habillée et en bas.
Elle m’aidait à prendre ma première douche à domicile. Étant affaiblie par l’opération, j’avais besoin d’être surveillée. Mais au lieu de m’aider, elle restait les bras croisés, observant froidement mes efforts. Puis elle a lâché un commentaire sur mon “charmant” physique post-accouchement.
Il y avait tant de petits incidents comme celui-là. Elle n’aidait jamais à la maison. Jack prenait le relais, tandis qu’Ilse complétait de la paperasse. Depuis mon lit, j’entendais leurs rires et conversations. Je me sentais prisonnière, incapable de demander de l’aide. Une fois, je me suis forcée à descendre, les trouvant en train de savourer une salade de fruits, ignorant totalement mes besoins. Cette nuit-là, j’ai exprimé mes inquiétudes à Jack, mais il a balayé mes commentaires, trouvant Ilse très sympathique.
Rapidement, j’ai découvert pourquoi Jack appréciait tant Ilse. Un des derniers jours de sa mission, ils pensaient tous deux que je dormais. Jack nettoyait les toilettes à l’étage, lorsqu’Ilse l’a rejoint. Leur chuchotement m’a poussé à les écouter attentivement. Soudain, j’ai entendu des bruits de baisers passionnés. J’ai ouvert la porte et les ai trouvés en train de s’embrasser.
Ils étaient pris en flagrant délit. J’ai claqué la porte, bouleversée, et verrouillé ma chambre. Jack essayait désespérément de me convaincre de l’ouvrir. J’ai appelé ma mère, lui racontant tout. En dix minutes, elle était là et les a expulsés de la maison sans ménagement.
J’ai déposé une plainte contre Ilse auprès de son agence. Jack et moi avons divorcé. Il a brièvement fréquenté Ilse, mais cela n’a pas duré. Il tente toujours de me récupérer, mais la confiance est brisée. Il voit Anne une fois toutes les deux semaines. Bien que je veuille qu’elle ait une relation avec son père, il n’a plus sa place dans ma vie. Ilse ne voulait plus de lui non plus.
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